Au premier abord, le rapprochement des groupes Oosterdam et Happychic peut sembler anodin et purement financier, mais en réalité, il a pour finalité de créer, au travers de Fashion3 SAS, une structure de gouvernance (car il s’agit bien de cela) qui prendra l’ensemble des décisions stratégiques des enseignes composant ces 2 groupes.

Donc, il existe bien un groupe Mulliez avec un secteur Prêt a Porter, et il se nomme Fashion3 !

La direction nous affirme que cette pirouette juridique n’a aucun impact sur l’autonomie des enseignes. Comment le croire quand les statuts de la Fashion3 SAS indique clairement qu’en cas d’égalité de voix, c’est le Président, à savoir JC Garbino, qui prendra la décision finale. Le roi décide… Les sujets du roi appliquent… Mais que se passera-t-il le jour où l’un d’entre eux exprimera son désaccord…

La direction nous affirme aussi que la création de la Fashion3 SAS n’aura aucun impact sur l’emploi des salariés Pimkie. Comment le croire quand la direction profite d’une procédure inscrite dans le code du travail, parfois en toute illégalité, pour se séparer de pans entiers de services centraux, ou encore de magasins. L’effroyable réalité, c’est que Fashion3 va initier un plan de restructuration massif, en supprimant des milliers d’emploi à bas cout !

La CGT réaffirme, une nouvelle fois, qu’à terme l’objectif est de rassembler dans une structure interne Fashion3 ou d’externaliser les services centraux des enseignes composant la F3, de transformer, là ou c’est possible,  les magasins en proposant une offre commerciale « femme/homme/enfant », de fermer nos petites structures ou de les transférer à des affiliés.

Les salariés des enseignes de la Fashion3 ne sont pas dupes et ont bien compris qu’ils ne sont que de simples pions sur le grand échiquier du groupe Mulliez.