• Déclaration de la CGT Pimkie lors du CHSCT du 8 mars

    Depuis l’annonce de la part de la direction Pimkie de supprimer 208 emplois, le 8 janvier 2018, de nombreuses pressions ont été exercées à l’encontre des salariés, comme nous vous l’avons exprimé lors de la réunion du 7 février, alors que l’ambiance de travail était déjà remplie d’inquiétude pour l’avenir des salariés Pimkie. 

    Rien d’étonnant au vu de la situation vécue par les salariés depuis septembre 2017, quand le cabinet Prosphères ainsi que Christine Jutard annonçaient que Pimkie perdait  50 000€ par jour et qu’il fallait agir vite, au risque d’aller à la perte de l’entreprise. Ajoutant que la responsabilité de cette situation était collective et que c’était aux salariés d’apporter la solution. Il est facile de manipuler les chiffres et de provoquer la peur chez les salariés. Mais ce que la direction n’a jamais avoué, c’est que Pimkie France, pour 2017, présentait déjà un résultat net positif de 4 Millions d’euros à novembre 2017. 

    Quelle prestation pour engendrer la panique, l’inquiétude et le désarroi dans la tête de la majorité des salariés ! 

    Les élus CGT au CHSCT ne peuvent accepter un discours qui laisse porter la responsabilité à l’ensemble des salariés, laissant supposer qu’ils n’ont jamais proposé ni même remonté les disfonctionnements déjà existants, alors qu’ils le font depuis de nombreuses années, tant au niveau des magasins, des services centraux qu’en logistique. Nous n’acceptons pas plus, le discours qui laisse supposer que c’est parce que Pimkie était sous le feu des projecteurs médiatiques, qu’aujourd’hui les salariés sont inquiets pour leur avenir. Ils le sont pas vos discours et votre détermination de supprimer leurs emplois. 

    A ce sujet, les élus CGT ont réclamé et obtenu la mise en place d’une cellule psychologique, car les seules préconisations de la part de la direction Pimkie en terme de préventions des risques étaient « Roadmap » et un numéro vert existant déjà pour les équipes magasin en cas d’agression. Ayant une vision à long terme, nous avons aussi impulsé la mise  en œuvre d’une expertise pour risques psychosociaux, en proposant le cabinet Emergences. Celle-ci a été votée le 1er février 2018 et est actuellement en cours de déploiement. Notre objectif : veiller à la santé des salariés, apporter des réponses objectives et faire que les nouvelles méthodes de travail et la suppression de 208 emplois impulsés par le cabinet Prosphères ainsi que Christine Jutard, ne provoquent pas une souffrance au travail.

    Car, quand on écoute la nouvelle direction Pimkie, la solution est toute trouvée ! Une pincée de roadmap, un zest de groupe de travail, une poignée de suppressions postes et le Pimkie de demain jaillit tel un remède miracle qui nous sauverait toutes et tous !

    Pourtant, quand nous interrogeons la direction sur l’organisation et la stratégie de demain, nous avons seulement comme réponses, des « heuuuu » ou encore une réponse bien bateau : « on verra au fil de l’eau ». 

    Les élus CGT Pimkie s’interrogent, une entreprise comme Pimkie peut elle se construire au « fil de l’eau »??!!

    Concrètement, aucune réponse n’est apportée concernant le devenir des nombreux services, comme, la comptabilité, l’offre, l’inventaire ou encore la logistique. Cette liste n’étant pas exhaustive. Aucune réponse, non plus, n’est apportée concernant les magasins qui se retrouveront en sureffectif suite à la mutation de 83 salariés à qui Pimkie impose, en toute impunité et sans légitimité, la clause de mobilité. 

    En voici quelques exemples, sans qu’il soit, là aussi, exhaustif : 

    - Le service comptabilité va se retrouver avec aucun aide comptable et seulement 3 comptables (alors qu’ils étaient  8 au total) pour gérer l’ensemble des magasins Pimkie ( la gestion des caisses,  les écarts, les tickets cadhocs des magasins Pimkie et des affiliés, budget mensuel, note de frais…). Comment fonctionnera t il demain pour répondre aux besoins des magasins et à la comptabilité obligatoire d’une entreprise, comme Pimkie internationale, drainant plus de 500 millions d’€ de chiffre d’affaires par an?

    - Le service informatique ou les emplois de techniciens  seront supprimés en totalité, alors que les salariés en postes chez Pimkie auront toujours besoin de recourir à leurs services. Comment gérer cette prestation interne ? 

    - La suppression de 35 manutentionnaires et préparateurs de commandes sur 92, alors que le nombre de suppressions de magasins se fera au fil de l’eau durant 3 ans et que l’entreprise a déjà annoncé que 6 magasins Belges ne fermeraient pas alors qu’initialement le nombre était de 10. Comment approvisionner les magasins succursalistes, affiliés ou encore les partenaires ?

    - La disparition totale du service inventaire alors que des inventaires sont programmés dans les prochains mois. Comment et qui traitera ces inventaires ?

    - le service travaux/ maintenance qui passe de 8 à 5 salariés, alors que l'activité gérée aujourd'hui en étant 8 salariés est difficilement absorbable au vu du nombre de magasins et le déploiement obligatoire pour l’image Pimkie des C6. Sans compter la poursuite du développement des affiliées.

    - S’agissant des magasins qui se retrouveront en sureffectif, vous n’apportez aucune réponse sur la pérennité, ni même la future organisation de ces magasins. 

    Au regard des ces exemples démontrant l’absence d’organisation cible, la CGT Pimkie affirme que cette restructuration ne porte qu’un seul nom, celle de la Fashion3, qui tout d’abord va mutualiser les services des entreprises la composant, puis créer des « mégastore » pour faire une offre homme/femme/enfant à sa clientèle. Mais ça, nous n’en voyons aucun écrit dans les documents qui nous sont aujourd’hui soumis à avis, alors que vous et nous, savons très bien, que c’est l’aboutissement du projet que Mulliez porte depuis la création de la fashion3. 

    Comment aujourd’hui, les salariés peuvent ils imaginer leur avenir chez Pimkie, alors que la direction refuse de répondre à leurs questions légitimes : quelle est la future organisation de notre service ou encore de notre magasin ? Comment ne pas croire que cette absence de visibilité à long terme n’ait pas de conséquences importantes pour notre santé physique et mentale? Comment pouvons nous être réellement volontaire alors que l’avenir est incertain et que la direction nous menace de licenciement pour motif personnel ?

    La direction Pimkie depuis septembre 2017 a provoqué un réel état de panique, sous-jacent à des risques psychosociaux et prend le risque qu’un salarié en désarroi passe à l’acte. Mais, ce jour là, le mal sera fait. Car ce jour, une famille, des amis, des collègues seront en souffrance car la direction Pimkie n’aura eu qu’un seul objectif, faire plaisir aux banquiers sans se soucier des conséquences pour ces salariés. 

    Enfin, sauf erreur de notre part, nous n’avons eu aucun nouveau document, suite à l’absence d’accord avec les organisations syndicales. Pourtant, l’absence d’accord avec les syndicats impose que les licenciements contraints en magasins, soient revus par zones d’emploi définie selon l’INSEE et selon des critères d’ordre que vous devez définir et dont nous n’avons pas connaissance à date. 

    Cela modifie considérablement l’avis que les élus du CHSCT peuvent donner en termes de conditions de travail.

    Pour ces raisons, les élus CGT demandent d’avoir les documents mise à jour dans l’objectif d’être consulter en bon et du forme sur votre projet important qui supprime, à date et suite aux démissions depuis le 8 janvier 2018, 196 emplois. 


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